Geins’t Naït, Laurent Petitgand & Scanner : Et il y avait
Près d’un an après la sortie de « OLA« , la collaboration entre le duo nancéien Geins’t Naït + Laurent Petitgand et le britannique Robin « Scanner » Rimbaud est de retour !
Depuis 2014, date de création de la série Mind Travels, Geins’t Naït et Laurent Petitgand enchaînent les projets à grand oup d’expérimentations sonores.
L’album « Et il y avait » est issu d’une collaboration exceptionnelle entre Geins’t Naït, Laurent Petitgand et l’artiste anglais Scanner aka Robin Rimbaud. Geins’t Naït et Laurent Petitgand sont des activistes de la musique depuis plus de 30 ans, deux musiciens bien singuliers, issus de deux écoles différentes et dont la collaboration était bien loin d’être évidente : la scène industrielle et expérimentale pour Thierry Mérigout (dernier membre en activité du groupe Geins’t Naït) et pour Laurent Petitgand, la musique de film, connu notamment pour sa longue collaboration avec le réalisateur Wim Wenders. Les deux artistes ont des visions distinctes à première vue, mais partagent des racines communes…
Geins’t Naït et Laurent Petitgand ont par ailleurs récemment été mis à l’honneur dans un documentaire réalisé par Otomo de Manuel « So Young But So Cold », long métrage sur la scène Punk / No Wave nancéienne qui sortira début 2024 en DVD + CD sur la collection More Over (KaS Product, Mathématiques Modernes).
Comme pour l’album « OLA » s’ajoute au duo Geins’t Naït + Laurent Petitgand un artiste loin d’être méconnu par les fans d’ambient et d’IDM : Scanner. Le londonien est un virtuose du sound collage, un des plus actifs dans la scène électronique underground depuis les années 90. Il a réalisé plus de vingt albums sur des labels aussi prestigieux que Sub Rosa ou New Electronica. Adepte des collaborations, il a travaillé avec de nombreux artistes durant sa carrière : Gareth Davis ou Alva Noto… S’ajoute également pour ce nouveau disque Siril Tiebo, violoncelliste, artiste contemporain et performeur qui apparaît sur plusieurs titres « Idiot LP » et « Idiot Scan« .
Ce nouvel album « Et il y avait » dégage une atmosphère différente du précèdent « OLA« . Plus calme et atmosphérique « Et il y avait » tire cette fois-ci plus vers le dark-ambient, mais reste toujours agrémenté de nombreuses sonorités industrielles. « Et il y avait » de Geins’t Naït, Laurent Petitgand & Scanner est vivement conseillé pour tous les fans de Coil, Caroline K ou Nurse With Wound.
L’album est disponible en précommande en CD et sortira le 8 décembre prochain.
Uruk : The Great Central Sun
5 ans après la sortie de Mysterium Coniunctionis, le duo composé de Thighpaulsandra et Massimo Pupillo est de retour avec The Great Central Sun pour la collection Mind Travels !
Thighpaulsandra (Timothy Lewis) est un musicien multi-instrumentiste, ayant participé à de nombreux albums du groupe Coil, en particulier les chefs-d’œuvre que sont les deux volumes de Musick to Play in the Dark et Astral Disaster. Il a également rejoint le groupe de Jason Pierce, Spiritualized pour une tournée live aux Etats-Unis, et participe notamment au fameux Live at the Albert Hall, Let it Come Down. Massimo Pupillo, quant à lui est surtout connu pour avoir été le bassiste de Zü, un trio jazzcore italien, avec lequel il a produit plus d’une quinzaine d’albums ainsi que de nombreux autres en solo et en collaborations, notamment avec Dälek, David Chalmin ou encore sur le récent This Immortal Coil The World Ended A Long Time Ago. Massimo Pupillo est un musicien éclectique, collaborant à de nombreux projets, allant du jazz à l’improvisation, en passant par l’avant-garde et le noise.
Le premier album du duo I Leave a Silver Trail Through Blackness, sorti en 2017, est une imposante pièce de dark ambient. Les deux albums suivants ont poursuivi l’exploration minutieuse des textures sonores qui caractérisait leur premier opus. Intitulés respectivement Mysterium Coniunctionis (2018) sur le série Mind Travels, et The Descent of Inana (2019), ces deux albums sont dans la continuité de l’univers mystérieux et sombre propre à Uruk.
Ce nouvel album, le quatrième pour Uruk The Great Central Sun, est un album de musique expérimentale qui ne contient que deux longs titres aux noms énigmatiques, suggérant une expérience sonore introspective voir mystique, où l’auditeur semble être invité à explorer des aspects cachés ou mystérieux de lui-même et de l’univers : Per speculum in aenigmates (À travers un miroir, dans une énigme) et Radiating rainbows. Ce choix de ne proposer que deux morceaux est une continuité de leurs précédents, où chaque album ne propose que deux très longues pistes, entre 18 et 25 minutes.
The Great Central Sun est un album oscillant entre le drone et l’ambient, dans une atmosphère mystérieuse et brumeuse, évoquant des images de voyages interstellaires ou d’explorations mentales. Il doit être perçu comme un véritable voyage sensoriel, plongeant l’auditeur dans un univers sonore dense et complexe. Ces deux longues pièces semblent éternelles et nous emmènent d’un autre espace-temps, les textures élaborées et les sonorités hypnotiques de Thighpaulsandra au synthétiseur, créent une atmosphère captivante. Ce nouveau disque d’Uruk aboutit ici une œuvre où chaque détail est travaillé avec une remarquable précision, une expérience transcendantale, la vision d’un monde au-delà du réel.
L’album sera disponible le 13 octobre prochain en CD & Digital.
Une nouvelle signature au label !
Bienvenue Wysteria !
Ici d’Ailleurs est très heureux de vous annoncer la signature de Wysteria !
Originaire de Nancy, Cyann est une jeune artiste de dix-neuf ans. Elle prépare un premier album qui surprendra par sa maturité tant son travail est riche.
Cyann ou Wysteria, son nom de scène, baigne depuis très jeune dans le milieu musical.
Multi-instrumentiste, elle débute la musique par l’apprentissage de la harpe à quatre ans, puis le violon à partir de sept ans au Conservatoire de Nancy. Assidue et passionnée, Cyann apprend ensuite par elle-même, le piano et la guitare acoustique, deux instruments qui sont aujourd’hui au cœur de son processus créatif.
Chanteuse-compositrice, Wysteria est l’héritière aussi bien d’un Folk léger et authentique, que d’une Pop moderne, rappelant tout aussi bien Vashti Bunyan que Billie Eilish. Pour autant, sa musique reste cohérente par les thèmes qu’elle aborde. Si Cyann est naturellement douée pour la composition, elle est également une excellente parolière, écrivant des contes mais aussi des poèmes.
À l’aise en anglais comme en français, ses textes sont une véritable déclaration d’amour à la nature et à la vie. Ainsi, l’eau, l’air, le feu, tous les éléments naturels sont des sources d’inspiration inépuisables pour Cyann qui parvient à associer une image et une atmosphère à des sensations simples et signifiantes.
Cyann est une artiste spontanée et sa voix ne la trahit pas. Son chant vient directement du cœur, un chant naturel et sans artifice, comparable à celui de Beth Gibbons (Portishead).
Audacieuse et inspirée, Cyann a de nombreuses cordes à son arc. La fraîcheur de ses compositions et la diversité de son répertoire en surprendront plus d’un !
Pour celles et ceux qui souhaitent la découvrir, vous pouvez écouter ses démos en cliquant ici.
Matt Eliott – The End Of Days
Que reste-t-il quand on est sans mot ? Que reste-t-il ? La mort, peut-être, la vie aussi… Que reste-t-il ? Une forme d’émerveillement qui s’émousse ? Un enthousiasme qui se tarit ? Une curiosité qui ne trouve plus de sens ? Une recherche qui ne trouve plus sa voie ?
Il reste peut-être la vision, la croyance dans ce que l’on voit, dans ce que l’on devine au-delà.
Matt Elliott, on l’avait quitté après un Farewell To All We Know visionnaire, pour ne pas dire annonciateur de cette crise collapsologique qu’aura été le COVID-19. Que peut construire quand tout est à terre, quand tout est effondré, idéaux et croyances, sens du commun et de la communauté ? Il ne reste alors qu’à encore et toujours se surpasser, à creuser encore et toujours les mêmes obsessions, à les apprivoiser, à les domestiquer. Ce neuvième album de Matt Elliott sous son seul nom, si l’on laisse de côté son versant plus électronique, Third Eye Foundation, relève de quelque chose de l’évidence. Il y a chez le britannique une force d’expansion créative qui fait qu’à chaque disque, en particulier depuis l’entame de sa collaboration avec le producteur et multi-instrumentiste David Chalmin, une capacité à toujours se surpasser, à toujours nous surprendre à travers des combinaisons que l’on croyait connues mais qui, à chaque fois se font inédites.
Bien sûr, on aurait envie de ranger Matt Elliott dans un genre ou un autre mais plus qu’une école ou un style, l’anglais s’inscrit finalement plus dans un héritage, une tradition plutôt, celle de la complainte, du chant de lamentation qui court de continent en continent, de pays en pays. Des chants rébétiques grecs en passant par le Fado portugais, le Blues du Delta, les fanfares des balkans, la mélancolie Yiddish ou encore la Soudade capverdienne, on entend tout cela dans la musique de Matt Elliott, le chant d’un déraciné, d’un apatride, d’un être hors le monde.
Là où le désespoir pouvait se faire paroxystique sur The Broken Man (2011), il se dissolve désormais dans une délicatesse comme un trompe l’œil. Il laisse plus de place au silence qui est une autre forme d’expression de ce que l’on pourrait résumer à de la sensibilité dans ce que cela peut avoir de plus noble. Dire de soi en s’oubliant, s’évoquer dans ce que l’on est profondément comme pour mieux annihiler sa présence.
Matt Elliott vient ajouter un nouvel élément à sa science de la lamentation avec l’apparition du saxophone employé comme vous ne l’avez jamais entendu. Oubliez John Coltrane, ici il n’est nullement question de virtuosité mais plus simplement et plus justement d’une contribution à la narration de ces chansons amples, à la construction méticuleuse et patiente. The End Of Days, en ouverture, tout en apaisement, en langueur relève quelque chose de remarquable chez le Matt Elliott de 2022, c’est cette volonté à se jouer du manichéisme dans ces chansons ni jamais seulement grises, ni totalement noires.
Matt Elliott chante cet espace infime, cet entredeux entre la joie intense et le chagrin absolu, cette frontière entre l’indicible et le partagé. D’où ce sentiment de nervosité, d’urgence qui traverse chacune de ces compositions. January’s Song rappelle combien Matt Elliott construit chacun de ses disques comme une suite de mouvements musicaux, il y a quelque chose de presque baroque dans ce second titre, quelque chose de fin de siècle, quelque chose de pas si éloigné des formules d’un Santiago De Murcia. Et puis il y a ces titres qui disent tout comme ce Song Of Consolation ou encore Healing A Wound Will Often Begin With A Bruise, peut-être l’un des plus beaux morceaux de sa discographie. Chez lui, on sent de plus en plus cette tentation orchestrale, comme s’il tentait de réconcilier son alias Third Eye Foundation à ce qu’il a atteint dans sa carrière solo. Ecouter les disques de Matt Elliott, ce n’est pas seulement écouter un artiste qui aurait délaissé la dimension électronique dans son travail. C’est bien plus que cela, c’est voir un artiste qui laissera une empreinte différente, Florwers For Bea en est sans doute le plus bel exemple. Un peu comme Dominique A qui a mis des années à s’assumer en tant que chanteur, Matt Elliott a choisi de ne plus cacher son chant derrière des artifices de production. Sa voix n’a jamais été si belle, si forte, si pleine de nuances que sur Unresolved. Il y a dans ses paroles comme dans son chant une forme de lâcher-prise qui est quelque chose de nouveau dans le travail du musicien.
Il y a chez Matt Elliott cette force d’expansion, cette capacité à enlever les scories, les parasites qui perturbent pour ne garder que l’essentiel, l’émotion ni brute ni forte, non, l’émotion réelle.
Son prochain album The End Of Days sera disponible le 31 mars 2023, en format LP, CD et en digital. Vous pouvez précommander l’album ici.
Geins’t Naït & L.Petitgand & Scanner – OLA
Ici d’Ailleurs est très heureux de vous annoncer le nouvel album de Geins’t Naït & Laurent Petitgand et en collaboration avec Scanner, « Ola » !
Enchaînant les projets depuis la création de la série Mind Travels en 2014, les deux nancéiens sont de retour pour un cinquième album commun. Après « Je vous dis » en 2014, « Oublier » en 2015 et « Like this maybe or this » en 2020, le duo s’allie cette fois-ci avec une figure de la musique ambient et IDM, Robin « Scanner » Rimbaud, virtuose du sound collage et plasticien sonore depuis les années 90 ayant déjà collaboré avec des artistes de renom comme Alva Noto ou Kim Cascone.
L’album est le seizième disque de la collection Mind Travels et sera disponible en format CD et en digital le 03 Février 2023 !
Il est possible de précommander l’album sur Bandcamp, mais aussi sur le site web.